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LIONS ET AGNEAUX de Robert Redford **

lions et agneaux - cinéma

Pour évoquer la guerre en Irak, Robert Redford explore trois pistes :

  • à Washington, un sénateur accorde une interview à une journaliste de télévision pour lui exposer une stratégie militaire,
  • sur la côté Ouest, un professeur essaie de convaincre un étudiant de choisir un engagement,
  • en Afghanistan deux anciens élèves du même prof sont pris au piège…

Commençons par ce qui ne va pas, mais alors pas du tout, du tout :

I - Dans le bureau d’une université, un professeur idéaliste (Bob himself) convoque un élève et tente de le convaincre de son potentiel. Ce jeune homme nous est présenté comme un brillant sujet ce qu’à aucun moment nous ne découvrons car il semble équipé d’autant de réflexion qu’une huître. Que voyons-nous à l’écran ? Un petit branleur en short et chemise hawaïenne qui doit penser que la plus grande résistance est de poser ses pieds sur la table ! Quant à l’acteur, il est de cette espèce « tête à claques » qu’Hollywood nous sort régulièrement de son chapeau, et comme j’aime décerner des prix, je lui décerne sans hésitation l’Oscar de l’acteur le plus mauvais et le plus antipathique de sa génération. Retenez bien son nom… et puis non, oubliez.

C’est là que je me dis : Bob, cesse d’enlever, puis de remettre, puis d’enlever, puis de remettre tes lunettes, cet acteur est nul, ça se voit à l’œil nu, et il gâche cette partie du film.

II – A la suite d’un brillant exposé, deux étudiants du même prof. révèlent qu’ils se sont engagés dans l’armée : consternation du prof qui se sent responsable ! On retrouve les deux jeunes gens à 3 000 mètres d’altitude, seuls, blessés dans la neige, encerclés par des talibans. Cette partie spectaculaire et hautement dramatique… n’est pas mal ficelée et on ne peut que s’étonner et être consterné de découvrir que des jeunes gens (un afro et un latino américains… quand même !), intelligents, avec un avenir puissent s’engager volontairement pour aller combattre à 10 000 kms de chez eux.

C’est là que je me dis : Bob n’a jamais réalisé de film de guerre, contre la guerre et il le regrette.

III – Et voilà ce que Bob aurait dû faire et n’a pas osé : nous enfermer pendant une heure et demi dans un bureau avec Meryl Streep et Tom Cruise et les laisser débattre en un face à face clair, intelligent et efficace. Tom Cruise est parfait, effrayant en sénateur rongé d’ambition qui souhaite une fois encore « utiliser » les médias pour tenter de redorer le blason des politiciens aux yeux des citoyens et « vendre » une opération militaire censée régler le problème de la guerre. Il affronte Meryl Streep plus que parfaite en journaliste fatiguée à force de compromissions. Le rôle des médias et la manipulation politique sont traités sans manichéisme et renvoie dos à dos politiques et journalistes. « Mon objectif est de provoquer chez le spectateur une réflexion sur la démocratie » assure Redford. Une question, posée par la journaliste, reste néanmoins sans réponse : « Pourquoi a-t-on envoyé 150 000 soldats dans un pays qui ne nous a pas attaqués… et une poignée d'hommes dans un pays qui l’a fait ? ».

C’est là que je me dis que Bob, à 71 ans, est encore un réalisateur militant écolo et démocrate, mais au final, un film un peu raté, un peu réussi, c'est un peu décevant.

…………………………………………….

En lisant un article à propos de Robert Redford, j’ai appris que le projet de film « A walk in the woods » qui retrace les voyages d’un homme avec un ami au travers d'une Amérique sauvage… était abandonné. Robert Redford qui était très attaché à ce projet a dû y renoncer car il devait y retrouver Paul Newman dont la santé se serait dégradée et que, vraisemblablement, ce dernier ne tournera plus… Certains savent que Paul Newman est un de mes amours de jeunesse et de toujours… alors, je suis triste (mais pas jalouse..).

 

Commentaires

  • Une bien belle année 1958 !

  • Oui, juste le brouillon de 1959 !

  • pour répondre à ta question précédente, je suis géographiquement du coté du cinéma français, c'est dire mon enthousiasme...

    Mon film préféré de paulo est "l Arnaqueur" de Robert Rossein, un bijoux qui revient souvent dans ma vie.
    On a pu voir en interview sur France 2, plus précisément même Stade 2, ton amoureux Paul Newman, propriétaire d'une écurie automobile et ami de son pilote français. Il semblait très fatigué physiquement mais avec un oeil toujours aussi vif.

  • Tiens c'est drôle, j'ai revu "L'arnaqueur" récemment. Il tient ce film à lui seul.
    Bon, s'il va bien je suis rassurée (bien que je ne fréquente ni Stade 2, ni aucun stade). C'est Bob qui était peut-être alarmiste.

  • Sinon la bande annonce du film de ta note, ne m'avait pas fait espérer mieux que ce que tu en dis.

  • Et encore je ne me souviens plus dans la bande annonce avoir vu ce stupide étudiant...

  • Et bien, je ne suis pas d'accord pour l'étudiant. Oui, il a l'air d'avoir le QI d'un bulot et d'être Super Glandman, mais les propos de son prof auraient-ils eu un sens face à un petit gars qui n'en voulait ? La leçon de morale, parfois un peu pesante, qu'il lui fait doit forcément être adressée à un branleur.

    La question est donc : l'acteur donne-t-il toujours cette impression d'avoir besoin d'être touché par la grâce ou a-t-il très bien joué ? :)

  • Je ne l'ai plus en tête précisément mais je pense qu'on peut porter une chemise hawaïenne, poser les pieds sur le bureau de son prof en signe de rebellion !!! et montrer qu'on en a sous le capot, ce qui n'était pas le cas ici. En plus, je trouvais qu'il jouait très mal, inexpressif et antipathique alors qu'on peut être touché par la grâce avec un rôle antipathique je crois. Enfin bref, pour moi il est mauvais comme un cochon et cette partie est ratée à cause de lui. :-)

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